C’est la plupart du temps lorsque des mesures médicales ne sont pas assez efficaces pour prendre en charge l’arthrose du genou que la pose d’une prothèse est pratiquée. Les chiffres montrent qu’une bonne part des patients opérés ont plus de 65 ans. Néanmoins, l’intervention peut parfois s’avérer nécessaire pour des sujets plus jeunes chez qui la gonarthrose s’est déclenchée de manière précoce.
Gonarthrose et âge des patients opérés pour la pose d’une prothèse de genou : quelques chiffres
D’après l’INSERM (Institut National de la Santé Et de la recherche Médicale) la gonarthrose (arthrose du genou) représenterait 30% des cas d’arthrose, affection qui touche environ 10 millions de Français, dont 65% de plus de 65 ans. Or, la gonarthrose est l’une des indications principales de la pose de prothèse de genou.
Les chiffres qui précèdent impliquent donc logiquement qu’une bonne part des patients opérés pour mettre en place une prothèse de genou ont plus de 65 ans. Dans un rapport récent (Arthroplasties de la hanche et du genou au Canada : sommaire des statistiques annuelles du RCRA, 2020), l’Institut canadien d’information sur la santé fournit d’ailleurs des données concordantes, indiquant qu’au niveau national les arthroplasties du genou en 2018 et 2019 ont été plus fréquentes chez les personnes de 65 à 74 ans (40,2 %).
Pose de prothèses chez les patients de moins de 60 ans
Les pourcentages de porteurs de prothèse de genou par classe d’âge sont variables selon les sources. Sur leur base, il semble néanmoins assez raisonnable d’estimer que les moins de 50 ans représentent au maximum 10%, 20% pour les moins de 60 ans.
Dans leur cas, l’apparition précoce de la gonarthrose peut être à l’origine de la nécessité d’opérer. Cette dégradation des cartilages du genou chez les sujets encore jeunes peut avoir différentes causes. Le surpoids ou l’obésité en font partie, de même qu’une activité physique excessive ou les traumatismes (fracture, entorse grave ou mal soignée).
Par ailleurs, le déclenchement de l’arthrose du genou est favorisé en cas de déviation anormale de l’axe de la jambe, que ce soit vers l’intérieur (genu varum excessif) ou l’extérieur (genu valgum excessif). Enfin, certaines maladies constituent aussi des facteurs favorisants : diabète, goutte, chondrocalcinose, spondylarthrite ankylosante et polyarthrite rhumatoïde notamment.
Une prothèse de genou après 80 ans ?
Il n’y a en théorie aucun âge maximum pour pratiquer la pose d’une prothèse de genou. Tout dépend de la volonté du patient, de son état général et de son niveau d’activité. Il s’agit néanmoins d’une intervention` relativement lourde. Elle nécessite en plus une implication importante du sujet au cours d’une rééducation longue qui s’étale sur plusieurs mois. Ainsi, chez les plus âgés, la balance risques – bénéfices doit être encore plus soigneusement étudiée que chez les autres, notamment en consultation.