La chirurgie prothétique de la hanche a connu ces dernières années une transformation majeure portée par les progrès anesthésiques, la mini-invasivité des techniques opératoires et la réhabilitation précoce. L’hospitalisation complète n’est plus systématique : dans certains cas, la pose d’une prothèse totale de hanche peut désormais s’effectuer en ambulatoire. Cette évolution modifie la prise en charge, la coordination des soins et le choix des patients pouvant en bénéficier.
Les fondements de la chirurgie ambulatoire pour une opération de la hanche
D’une manière générale, la chirurgie ambulatoire s’appuie sur un protocole de réhabilitation rapide articulé autour de trois piliers : une anesthésie adaptée, une maîtrise de la douleur et une mobilisation précoce. L’objectif est de permettre au patient de regagner son domicile le jour même, sans compromettre son bien-être post-opératoire.
L’anesthésie locorégionale, souvent privilégiée, réduit les effets secondaires et favorise un réveil plus rapide. De son côté, l’analgésie multimodale limite le recours aux morphiniques et facilite la marche dès les premières heures. Dans tous les cas, l’équipe médicale spécialiste des prothèses de hanche suit un protocole précis, coordonnant anesthésiste, chirurgien, kinésithérapeute et infirmièr(e)s pour fluidifier la sortie.
Qui peut être opéré de la hanche en ambulatoire ?
La chirurgie ambulatoire de la hanche ne s’adresse pas à tous les patients. L’âge physiologique, l’état général, les antécédents cardiovasculaires sont des paramètres essentiels. Tout se décide lors de l’évaluation pré-opératoire qui détermine la faisabilité du parcours court.
Autre condition : l’adhésion du patient et de son entourage est également décisive. Il faut aussi savoir comment va se dérouler le retour à domicile, si l’observance du protocole de soins sera respectée.
Quels bénéfices en attendre ?
Les études cliniques récentes affirment que la chirurgie ambulatoire de la hanche montre des résultats comparables à l’hospitalisation traditionnelle en termes de sécurité et de satisfaction. Le taux de complications reste aussi faible.
La récupération du mouvement est même plus rapide grâce à la mobilisation précoce et, dans certains cas, à la diminution du stress lié à l’hospitalisation.
Quel est le suivi post-opératoire ?
Le succès du modèle ambulatoire dépend de la coordination entre les acteurs. Un circuit court mais précis est indispensable : préparation pré-opératoire en consultation, visite à domicile par l’infirmièr(e) dès le lendemain, suivi téléphonique régulier et consultation de contrôle dans la première semaine.
En parallèle, les structures hospitalières doivent disposer d’une équipe formée à la gestion de la douleur post-chirurgicale dans ce cas de figure, de même qu’à la surveillance des risques thromboemboliques et à la prévention des chutes.
Conclusion
La chirurgie ambulatoire de la hanche progresse dans les établissements qui ont la capacité d’assurer un parcours d’hospitalisation court sans mettre de côté la sécurité. Pour autant, cela ne veut pas dire que cela simplifie l’acte chirurgical, mais ce mode transforme la prise en charge autour de lui : anesthésie, mobilisation, suivi et coordination. De même que cela facilite l’intervention pour le patient. En cela, le succès de l’opération de la hanche dépend de la cohésion de l’équipe médicale jusqu’au retour à domicile.
