Arthrose du genou ou gonarthrose
Le genou constitue l’une des articulations les plus complexes du membre inférieur, avec un rôle statique et dynamique constant. C’est ce qui explique l’importance de ses atteintes dégénératives, avec l’arthrose du genou : découvrez comment la prendre en charge pour soulager efficacement et durablement la douleur chronique du genou toujours associée.
Définition de la gonarthrose ou arthrose du genou
La gonarthrose désigne l’arthrose du genou, l’articulation essentielle entre l’os fémoral (cuisse) et le tibia (un des os de la jambe), avec atteinte possible de la rotule (os patellaire). C’est pourquoi l’expression gonarthrose du genou est en soi redondante. L’articulation géniculée reste sollicitée en permanence, au repos comme en mouvement, si bien qu’une arthrose fémoro-tibio-patellaire devient progressivement handicapante, d’autant qu’elle est bilatérale 2 fois sur 3 : la douleur de l’arthrose du genou se ressent alors sur les deux côtés, gauche et droit.
Causes et facteurs de risque de l’arthrose du genou
Comme processus dégénératif, l’arthrose se caractérise par une évolution lente, avec souvent l’addition de causes répétées et itératives.
Causes d’une gonarthrose fémoro-tibiale
- Causes constitutives, liées à une malformation du genou ou du membre inférieur : défaut d’axe des jambes en varus ou en valgus.
- Causes acquises: défaut de posture, sollicitation excessive et répétée de l’articulation, le plus souvent à travers des micro-traumatismes itératifs.
Facteurs de risques de la gonarthrose du genou
Une arthrose genou développe plus facilement des symptômes sur un terrain favorable :
- Lié à l’âge, la gonarthrose étant fréquente après 65 ans ;
- Lié au sexe, les femmes ayant plus de symptôme d’arthrose du genou ;
- Lié à une surcharge pondérale;
- Lié au mode de vie avec la pratique de sports à risque pour le genou, ou avec des traumatismes antérieurs (avec ou pas chirurgie du genou), comme une rupture des ligaments, une luxation de la rotule chronique ou des lésions méniscales;
- L’activité professionnelle, comme le port de charges lourdes ou des métiers comme celui de carreleur. C’est potentiellement une maladie professionnelle, avec alors le calcul d’un taux d’invalidité lié à cette arthrose du genou.
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Symptômes de l’arthrose du genou (gonarthrose)
Une arthrose du genou ne donne pas immédiatement de symptômes visibles : elle peut évoluer à bas bruit sur des mois ou des années, d’où un diagnostic souvent retardé et globalement sous-estimé.
Signes douloureux de l'arthrose du genou : la gonalgie
La gonalgie se définit comme une douleur du genou, devenant de plus en plus fréquente et de plus en plus intense.
Une douleur géniculée d’arthrose du genou s’avère souvent plus marquée à froid après une période d’inactivité (douleurs au réveil) et à chaud après un effort (marche longue, montée des escaliers…).
Cette gonalgie est souvent diffuse en cas de gonarthrose fémoro-tibiale.
Il n’est pas rare que la douleur géniculée évolue par cycle, sous forme de crise d’arthrose du genou dont la durée va de quelques heures à quelques jours : des facteurs intrinsèques et extrinsèques (hygrométrie, température..) sont autant de variables que le patient finit peu à peu par repérer, lui permettant de vivre avec son arthrose du genou et de savoir que faire.
Signes fonctionnels : l’ankylose ou le blocage du genou
Il n’est pas rare d’avoir des bruits de craquement du genou, et une sensation de genou coincé.
Diagnostic de l’arthrose du genou
Examen clinique pour une douleur du genou avec gonarthrose
Après le recueil des commémoratifs, le praticien examine le genou (déformation) au repos, puis en le manipulant : il apprécie la douleur, l’amplitude de mouvement…
Si le médecin généraliste est parfaitement capable de pratiquer cet examen et de prescrire les examens complémentaires adéquats, le recours à un chirurgien spécialiste du genou apporte un plus : il peut en effet apprécier parfaitement la dynamique articulaire, grâce à sa connaissance anatomique précise et son expérience du quotidien.
Examens d’imagerie médicale pour l’arthrose du genou
Une radiographie standard du genou constitue l’examen de choix, même si le cartilage articulaire normal reste radio-transparent.
Les signes évocateurs sont un pincement articulaire (cartilage moins épais) et l’apparition des ostéophytes sur le fémur, la patella ou les plateaux tibiaux.
Le radiologue examine avec précision les 3 compartiments du genou (fémoro-tibial interne, fémoro-patellaire et fémoro-tibial externe), de face et de profil.
Des lésions secondaires, comme des fragments méniscaux libres articulaires (corps étranger du genou) ou une calcification des ménisques (chondrocalcinose) sont parfois observées.
Examens complémentaires pour le diagnostic différentiel d’une douleur genou
En cas de doute, le spécialiste du genou peut demander des examens complémentaires :
- Examen du liquide synovial pour exclure une arthrite du genou.
- IRM pour évaluer l’état des ménisques du genou.
Arthrose du genou : traitement de la gonarthrose
Traitement médical d’une arthrose du genou
Le patient ne doit donc pas chercher quelle est la meilleure pommade pour une arthrose de genou, ni le remède miracle : cela n’existe pas.
Il peut recourir à un traitement médical par des antalgiques ou des anti-inflammatoires afin de soulager la gonalgie.
Une arthrose du genou peut toutefois bénéficier aussi d’un traitement dit naturel, sous deux formes :
- Une infiltration du genou par acide hyaluronique, cette visco supplémentation visant à restaurer la lubrification naturelle de l’articulation géniculée ;
- Un traitement par un kiné du genou pour renforcer l’articulation, l’assouplir, calmer la douleur et augmenter son amplitude de mouvement. Des exercices d’auto-rééducation du genou sont alors prescrits, avec un protocole sur-mesure et évolutif pour chaque patient.
Traitement chirurgical de la gonarthrose
Face à un échec du traitement médical et fonctionnel du genou, un chirurgien du genou proposera une intervention en cas de douleurs persistantes, avec gêne fonctionnelle marquée :
- Sur une lésion isolée, une arthrolyse sous arthroscopie du genou permet de nettoyer l’articulation et de la libérer.
- Sur une usure modérée du cartilage articulaire, une ostéotomie tibiale de valgisation OTV permet de rééquilibrer les forces de pression s’exerçant sur le genou.
- Sur une arthrose du genou avancée avec ostéophytose sévère, le chirurgien peut proposer une prothèse de genou, soit sous forme de prothèse totale du genou PTG, soit sous forme de prothèse unicompartimentale PUC ou prothèse partielle.
- Cette prothèse du genou nécessite un avis de spécialiste, ayant une connaissance clinique parfaite de la gonarthrose et une bonne expérience chirurgicale de l’articulation fémoro-patellaire.
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