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Rupture du LCA : quel temps de guérison sans opération ?

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Une rupture du LCA n’est pas forcément synonyme de traitement chirurgical. En effet, il n’y a jamais d’urgence à opérer et, chez les patients les plus âgés ou ceux prêts à réduire leur niveau d’activité, un traitement purement conservatif mais long (6 mois ou plus) donne un résultat fonctionnel acceptable dans environ 50% des cas.

 

Rupture du LCA : la chirurgie n’est pas systématique

 

Ce sont le LCP (ligament croisé postérieur), les 2 ligaments latéraux et le LCA (ligament croisé antérieur) qui assurent la stabilité de l’articulation du genou. Le rôle du LCA est d’empêcher la translation du tibia vers l’avant et d’éviter sa rotation vers l’intérieur par rapport au fémur.

La rupture, totale ou partielle, du ligament croisé antérieur est une pathologie très fréquente. Elle survient généralement lors d’un traumatisme violent au cours d’une activité sportive.

Puisque cette blessure est fréquemment à l’origine d’une instabilité chronique du genou, source d’entorses à répétition et potentiellement d’arthrose sur le plus long terme, il est aujourd’hui classique de réparer chirurgicalement le LCA chez les sujets jeunes pour qui la pratique d’un sport fait partie du quotidien.

A l’inverse, le choix systématique d’une chirurgie est plus discutable chez les individus âgés sans activité sportive. Dans leur cas, un traitement conservatif peut être mis en place. Cela peut aussi être le cas chez des sujets plus jeunes qui acceptent de réduire leur niveau d’activité après correction des lésions observées.

Si les résultats obtenus ne sont pas satisfaisants et que leur vie quotidienne, même sans sport ou activités physiques, est trop impactée, il reste toujours possible d’avoir recours à une intervention : la prise en charge chirurgicale du LCA ne revêt jamais un caractère urgent.

 

Traitement conservatif : modalités, résultat et temps de récupération

 

Le traitement conservatif d’une rupture du ligament croisé antérieur se base sur du repos, des séances de kinésithérapie, en particulier pour assurer le renforcement musculaire, des antalgiques pour soulager les douleurs et le port d’une attelle. En général, la rééducation d’une rupture du LCA non opérée s’étale sur 4 à 6 mois, parfois bien plus, et cela sans escompter du résultat obtenu et de son acceptabilité par le patient en fonction de ses besoins. On estime en effet que ces mesures conservatives ne donnent satisfaction que dans 50 % des cas.

En comparaison, la chirurgie du LCA permet toujours une récupération plus rapide et moins handicapante, même s’il faut attendre environ 6 semaines après le traumatisme pour opérer.  Ces interventions de « ligamentoplastie » sont souvent réalisées sous arthroscopie et consistent à reconstruire le ligament via un greffon prélevé sur le patient lui-même, d’origine tendineuse (méthodes Kenneth Jones au tendon rotulien ou tendon quadricipital ou DT4) ou issu de la membrane fibreuse (aponévrose) située sur la face extérieure de la cuisse (méthode Mac Intosh au fascia lata).  Dès 6 semaines, le patient retrouve normalement un genou stable et indolore et peut marcher sans cannes ou béquilles. La reprise du sport se fait ensuite de manière progressive, à 3 mois la reprise du vélo et de la natation dans l’axe, à 4 mois et demi la reprise progressive de la course à pied en fractionnant les séances, à 6 mois sous réserve du test isocinétique, reprise des sports pivots comme le ski, le roller, le squash, le tennis et à 9 mois l’entrainement des sports pivot-contact comme le foot et le rugby puis à un an la compétition !

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