Reprise de prothèse totale de hanche (PTH)
Sommaire
Une prothèse de hanche présente la plupart du temps une durée de vie d’environ 20-30 ans. Mais, certaines circonstances (infection, usure prématurée…) peuvent parfois nécessiter son remplacement, qu’il soit total ou partiel. Les modalités de l’intervention dépendent de chaque cas et elle permet à la majorité des patients de retrouver une vie normale en quelques mois.
Dans quels cas avoir recours à une reprise de prothèse totale de hanche ?
Le bassin et le fémur s’articulent via la hanche (articulation coxo-fémorale), élément essentiel au bon déroulement de la marche. Certaines circonstances (traumatisme, arthrose) exigent parfois son remplacement par une prothèse totale de hanche (PTH). Celle-ci est composée de 2 pièces, qui remplacent le haut du fémur et la partie de l’articulation au niveau du bassin, le cotyle.
Plus de 95% des prothèses totales de hanche sont encore parfaitement opérationnelles 10 ans après leur pose. Plus rarement, il peut advenir qu’une reprise de PTH s’avère nécessaire.
Cette intervention correspond le plus souvent à un remplacement partiel ou total de la prothèse, soit à cause de son usure, soit parce qu’elle a tendance à se desceller. Très rarement, la reprise de PTH est aussi pratiquée parce que la prothèse s’est rompue, à la suite d’un accident ou parce qu’elle a subi des contraintes mécaniques anormales. Il existe d’autres causes possibles à un remplacement de PTH : infections (rares, moins de 1% des patients opérés), luxations à répétition de cette articulation artificielle ou encore fracture osseuse.
Les reprises de prothèse sans remplacement, même partiel, sont plus rares. Lorsque c’est le cas, elles sont souvent dues à un phénomène de calcification aux effets immobilisants ou à un déboîtement prothétique impossible à prendre en charge par des manœuvres externes.
Tout symptôme anormal après la pose d’une PTH (douleur, raideur, fièvre, rougeur ou gonflement de la cicatrice…) doit amener le patient à consulter au plus vite. Par ailleurs, même en l’absence de symptômes, une surveillance régulière doit être mise en place via des examens cliniques et radiologiques.
Reprise de prothèse totale de hanche : définition
Objectifs
Reprise de prothèse totale de hanche en pratique
L’anesthésie peut être générale ou ne concerner que le bas du corps (rachianesthésie ou anesthésie péridurale). Le médecin anesthésiste doit forcément être rencontré au moins 48 heures avant l’intervention.
Déroulement de la reprise de prothèse totale de hanche
La première phase de l’intervention consiste, après incision, à retirer les composants abîmés de la prothèse. Cela demande plus ou moins de temps, en fonction du degré de descellement ou d’une rupture prothétique éventuelle.
Ensuite, le chirurgien procède au remplacement total ou partiel de la PTH. Si les structures osseuses sont encore en bon état, la nouvelle prothèse est mise en place dans des conditions très similaires à celles de la pose de PTH initiale. A l’inverse, en cas de lésions osseuses, le squelette doit d’abord être réparé, en pratiquant des greffes ou en le renforçant grâce à des plaques métalliques.
La prise en charge d’une infection se fait de différentes façons. Parfois, la nouvelle prothèse est mise en place après un nettoyage soigneux et le patient doit alors suivre un traitement antibiotique de plusieurs semaines.
Enfin, lorsque la prothèse n’a pas à être remplacée, l’opération est alors plus légère. Elle peut consister à travailler sur les structures tendineuses de l’articulation ou à la nettoyer en cas d’infection précoce. Il peut aussi s’agir de remettre en place la tête de la PTH dans la cupule du cotyle, pour remédier à une luxation.
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Suites post-opératoires de la reprise de prothèse totale de hanche
Consignes post-opératoires
Une reprise de PTH nécessite toujours une hospitalisation dont la durée dépend des gestes chirurgicaux réalisés.
La douleur reste la plupart du temps modérée mais peut persister pendant environ 1 mois. Pour la prendre en charge, des antalgiques sont prescrits par le médecin. Ils s’accompagnent d’anti-coagulants dont le but est de limiter les risques de phlébite et d’embolie pulmonaire. Pour les mêmes raisons, le port de bas de contention est aussi nécessaire les premières semaines.
Au cours des premiers 45 jours, certains gestes doivent être formellement évités, pour éviter le déboîtement de la prothèse, le temps que l’articulation se solidifie. Ils sont expliqués au patient avant son retour au domicile. Ainsi, en cas de reprise par voie d’abord postéro latérale, il ne faut pas croiser les jambes, faire attention en s’installant comme passager dans une voiture ou encore éviter les positions assises trop basses. Par ailleurs, l’hyperextension de la jambe associée à des mouvements de rotation externe est à proscrire en cas de voie d’abord antérieure.
Rééducation post-opératoire
Parfois, il faut attendre quelques semaines avant de pouvoir reprendre appui sur la jambe opérée, puisque la hanche supporte l’intégralité du poids du corps. Ainsi, il est fréquent de devoir utiliser des cannes anglaises les premiers temps. Elles sont ensuite abandonnées progressivement, parfois remplacées par une canne simple de manière temporaire, à utiliser du côté opposé à celui qui a été opéré.
Reprise des activités
Un arrêt de travail est toujours nécessaire et sa durée dépend de l’ampleur de l’intervention et de l’activité professionnelle du patient.
Risques et complications de la reprise de prothèse totale de hanche
Reprise de prothèse totale de hanche : résultats
Actualités
Quand changer la cupule d’une prothèse de hanche ?
D’après les chiffres disponibles, 95% des prothèses de hanche totale sont encore en parfait état 10 ans après leur pose. Ce chiffre est aujourd’hui certainement un peu sous-estimé, puisque la nature des implants et les techniques chirurgicales ont considérablement...
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