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Une IRM peut-elle confirmer une rupture du ligament croisé antérieur ?

irm rupture lca ligament croise anterieur docteur thomas stevignon chirurgien orthopedique genou paris specialiste prothese

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Le ligament croisé antérieur (LCA) stabilise le genou, limite la translation du tibia vers l’avant et maintient l’alignement articulaire. Ainsi, lorsque se produit une rupture du LCA, la stabilité du genou diminue, la marche devient incertaine et les mouvements de pivot sont douloureux. Pour confirmer la lésion et orienter le traitement, l’IRM du genou est l’examen de référence.

 

L’apport de l’IRM dans le diagnostic du LCA

L’IRM apporte au médecin une visualisation directe du ligament croisé antérieur. Elle permet d’analyser son aspect, sa continuité et les tissus environnants sur des coupes fines. À l’image, le ligament intact apparaît tendu, régulier et d’un signal homogène. En revanche, une rupture du LCA se traduit par une discontinuité des fibres, un trajet irrégulier et un signal modifié.

Cette précision d’analyse permet de différencier trois situations :

  1. D’abord, une entorse simple, où le ligament reste présent mais perd sa tension
  2. Ou une rupture partielle, avec une continuité partielle des fibres mais une perte de résistance mécanique
  3. Ou bien encore, une rupture complète, lorsque le ligament se rétracte et disparaît de son trajet habituel

L’IRM met aussi en évidence des signes indirects : contusions osseuses, épanchement intra-articulaire, ou translation antérieure du tibia. Lesquels renforcent le diagnostic et confirment la perte de stabilité articulaire.

 

L’IRM suffit ou il faut un plus large examen clinique ?

L’IRM complète mais ne remplace pas l’examen clinique. Dans ce cadre, les tests de Lachman et du tiroir antérieur orientent le diagnostic dès la consultation. De même, une laxité antérieure nette suggère une rupture du LCA. L’imagerie intervient ensuite pour en préciser la gravité, mesurer les lésions associées et déterminer si une chirurgie est nécessaire.

Cette complémentarité renforce la fiabilité du diagnostic. L’évaluation clinique explore la mobilité et la stabilité du genou et l’IRM apporte la confirmation anatomique. Ce qui permet au médecin d’établir son plan thérapeutique.

 

Autres intérêts de l’IRM dans le LCA

En plus de la confirmation du diagnostic, l’IRM fournit une vision globale du genou traumatisé. Elle recherche d’éventuelles lésions méniscales, contusions osseuses ou atteintes des ligaments collatéraux. Ces informations orientent le choix thérapeutique et la planification de la rééducation.

Par ailleurs, l’analyse du signal osseux et des tissus mous aide le médecin à dater la lésion. Par exemple, une rupture récente présente un signal hyperintense, témoin d’un traumatisme aigu. À l’inverse, une rupture plus ancienne montre un aspect fibreux ou cicatriciel.

Enfin, avant toute chirurgie, l’IRM sert de base technique au bilan préopératoire. Elle précise notamment la qualité des berges ligamentaires, l’état des ménisques et la présence éventuelle d’ostéophytes ou de corps étrangers. Des données qui servent au chirurgien pour cartographier son intervention et prévoir la prise en charge post-opératoire.

 

Conclusion

L’IRM du genou confirme avec précision une rupture du ligament croisé antérieur, tout en identifiant les lésions associées. En complément de l’examen clinique, elle guide la décision thérapeutique et la préparation à une éventuelle chirurgie. Ainsi, pour toute évaluation diagnostique ou projet de prise en charge, il est important de consulter un chirurgien orthopédique du genou.

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