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Rupture du ligament croisé antérieur (LCA) sans douleur

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Le gonflement de l’articulation et son instabilité sont généralement les signes d’une entorse du genou, traumatisme qui correspond souvent à une lésion du LCA (ligament croisé antérieur).  Par ailleurs, si une vive douleur est très fréquemment ressentie, elle n’est pas systématique. Le risque étant que le patient minimise alors la gravité de la blessure et que celle-ci, non ou mal prise en charge, induise dans le futur des problèmes bien plus graves.

 

Entorse du genou et LCA

 

Les ligaments sont des structures fibreuses très peu extensibles. Il en existe 4 au niveau du genou, qui assurent le maintien et la stabilité de l’articulation : les deux ligaments latéraux et les ligaments croisés, qui forment une croix au sein de l’articulation, le LCP (ligament croisé postérieur) et le LCA (Ligament Croisé Antérieur).

On parle d’entorse du genou quand celui-ci est victime de lésions d’un ou plusieurs de ses ligaments, et le LCA est celui le plus fréquemment touché. Les blessures qui prennent place à son niveau se produisent le plus souvent à la suite d’un geste anormal, quand l’articulation effectue un mouvement de torsion et que le pied reste bloqué au sol. Certaines activités sportives sont bien connues pour induire ce type de traumatisme, comme le ski et les sports collectifs ou de combat.

La gravité de la lésion est variable selon les cas. Parfois, la rupture du LCA est seulement partielle, quand seulement certaines fibres ligamentaires sont déchirées ou quand le ligament s’est simplement distendu. Mais, la blessure peut être plus grave, quand la rupture est totale et correspond à une interruption complète de la continuité du faisceau de fibres ligamentaires.

Néanmoins, le type de rupture partielle ou totale du LCA ne laisse pas présager du caractère futur instable ou non du genou, ce qui est un élément primordial dans la prise en charge des ruptures du LCA.

 

Symptômes classiques de la rupture du LCA

 

Classiquement, la rupture partielle ou totale du LCA se traduit par un gonflement quasi immédiat, dû à l’accumulation de sang dans l’articulation, et la sensation d’avoir un genou instable. La marche est par ailleurs difficile. Enfin, la douleur est fréquemment vive et il est parfois même impossible de poser le pied par terre.

 

Rupture du LCA : attention à l’absence de douleurs !

 

Les manifestations post-traumatiques évoquées plus haut ont beau être observées dans la plus grande majorité des cas, il n’en reste pas moins que, parfois, la douleur n’est pas au rendez-vous. Le risque étant que, dans ces cas-là, les patients ont souvent tendance à minimiser la blessure et ne consultent pas.

Or, quand il est mal soigné car négligé, ce traumatisme peut engendrer des problèmes graves : instabilité chronique du genou, entorses à répétition et, quelques années plus tard, développement arthrosique, l’arthrose du genou (gonarthrose) nécessitant parfois la pose d’une prothèse pour remplacer les surfaces cartilagineuses de l’articulation.

Ainsi, lorsqu’une entorse du genou est suspectée, quel que soit le niveau de douleur ressenti, il importe de consulter au plus vite pour mettre en place un traitement adapté. Il n’est pas nécessairement chirurgical, loin de là, et, bien souvent, des mesures médicales conservatives suffisent à assurer la récupération fonctionnelle. Quoi qu’il en soit, seul un examen clinique rigoureux, souvent complété par des radiographies et une IRM, permettent au praticien de choisir la solution qui permettra d’éviter des problèmes plus graves dans le futur.

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