Une opération du genou avec pose de prothèse a pour principale indication de mettre fin à un défaut fonctionnel, avec douleur (gonalgie) et perte d’amplitude.
Le but du patient consiste à retrouver une articulation mobile et indolore, si bien que la question d’un mouvement interdit après cette pose de prothèse de genou reste un sujet d’inquiétude légitime : à quoi doit-il s’attendre en réalité ?
Pourquoi certains mouvements sont parfois interdits avec une prothèse de genou ?
Que ce soit avec une prothèse totale de genou PTG ou une prothèse unicompartimentale PUC, une arthroplastie du genou vise à remplacer une articulation défaillante par une néo-articulation fonctionnelle.
Cette prothèse comprend le plus souvent deux implants métalliques fixés dans le fémur et le plateau tibial, séparés par une partie en polyéthylène à haute densité.
Au début, les contraintes mécaniques sont nombreuses pour au moins deux raisons :
- La fixation de la prothèse n’est pas encore parfaitement consolidée ;
- L’articulation du genou manque de force et de souplesse, à plus forte raison s’il existe une fonte musculaire dans le prolongement d’une gonarthrose
Forcer ou réaliser des mouvements interdits peut alors donner une prothèse du genou qui risque de bouger, pouvant nécessiter une reprise de prothèse.
Tous les mouvements forcés en torsion, en flexion et en latéralité sont interdits en phase de convalescence, ainsi que le port de charges lourdes.
Une fois la rééducation du genou correctement effectuée, le patient peut viser une flexion du genou entre 110 et 120° en moyenne à partir de 6 semaines, très proche de la flexion d’une articulation saine à 130°.
Quels sont les sports interdits ou pas avec une prothèse de genou ?
De nombreux sports sont recommandés pour aider à la récupération après une pose de prothèse de genou PTG. Outre les sports statiques, il s’agit principalement de sports à faibles contraintes mécaniques sur l’articulation géniculée : vélo, natation, marche rapide, golf… Une attention particulière doit être apportée au choix des chaussures de sport, pour garantir un fort pouvoir amortisseur.
Inversement, les sports interdits concernent surtout les activités sportives violentes ou à contraintes mécaniques fortes (pivot, impulsions…) : athlétisme, foot, rugby, ski, jogging… Tout va dépendre toutefois du niveau sportif initial du patient, d’où l’intérêt de toujours avoir une réponse sur-mesure de son chirurgien orthopédique, et non pas une réponse standard plus ou moins juste, lue sur un forum du genou.
Comment limiter les mouvements interdits ?
Le secret d’une pose de prothèse de genou réussie ne repose pas simplement sur le geste du chirurgien orthopédique spécialiste du genou, avec notamment un positionnement le plus parfait possible des implants.
Le rôle du patient et du kiné dans la rééducation fonctionnelle reste essentiel, pour retrouver une articulation la plus fonctionnelle possible.
Cette récupération du genou doit se faire sur-mesure, progressivement, avec 3 objectifs complémentaires :
- Le renforcement musculaire, en particulier sur la cuisse et les muscles posturaux ;
- La souplesse articulaire, pour éviter toute fibrose et toute adhérence sur les tissus mous ;
- L’équilibre et la proprioception, pour retrouver des forces de contrainte harmonieusement réparties entre les deux genoux et, pour chaque genou, correctement réparties sur les deux condyles.
L’articulation géniculée joue un rôle majeur dans la dynamique du mouvement et l’équilibre postural, expliquant que le patient opéré d’une prothèse de genou ait à respecter si besoin des mouvements interdits sur les conseils de son chirurgien orthopédique. En réalité, quasiment aucun mouvement normal n’est interdit avec une prothèse du genou sur les gestes du quotidien : l’opération redonne ainsi au patient un indéniable confort de vie.
