La prothèse totale de hanche PTH ou arthroplastie coxo-fémorale reste un moyen très fiable de corriger des arthropathies majeures, en particulier une arthrose de la hanche avancée. Comme pour toute chirurgie, le risque de complications existe sur une prothèse de hanche : le patient doit les connaître pour mieux les prévenir.
Complication précoce d’une prothèse totale de hanche : les causes
Les complications peropératoires sont exceptionnelles et interviennent durant la pose de prothèse PTH :
- Lésions vasculo-nerveuses ;
- Fracture d’un os trop fragile ;
- Hypotension ou risque embolique sur la pose de ciment d’une PTH cimentée (l’immense majorité des prothèses de hanche posées par le Dr STEVIGNON sont sans ciment)
Les complications médicales post-opératoires immédiates sont un peu plus fréquentes :
- L’hématome reste le plus souvent une complication bénigne, pouvant nécessiter une ponction ou drainage.
- Les infections précoces, rares, se reconnaissent facilement, avec l’apparition d’un syndrome fébrile et des douleurs locales.
- Le risque thrombo-embolique est systématiquement pris en charge par un traitement préventif anticoagulant.
Les complications chirurgicales postopératoires précoces peuvent résulter autant d’un aléa chirurgical, que d’une rééducation inadaptée avec des mouvements interdits exerçant une contrainte mécanique trop forte sur une prothèse de hanche insuffisamment fixée :
- Inégalité de longueur des deux membres, pouvant parfois être atténuée par la rééducation.
- Ossification péri-prothétique, pouvant réduire l’amplitude de mouvement.
- Déplacement de l’implant / luxation ou défaut de consolidation pouvant aboutir à une forme de pseudarthrose.
Quelles sont les complications tardives ?
Certaines complications de la prothèse de hanche peuvent aussi se manifester plusieurs mois ou plusieurs années après la chirurgie coxo-fémorale.
L’infection tardive peut s’avérer grave, que la cause soit locale ou la conséquence d’un autre foyer infectieux dans le corps (comme par exemple un abcès dentaire).
Les complications peuvent être locales (risque de descellement septique car le tissu osseux se lyse, ou risque de fistules), et générales, pouvant aller jusqu’à la septicémie.
Une infection de prothèse oblige le plus souvent à associer un traitement médical par antibiothérapie, avec une chirurgie de reprise de prothèse de hanche.
Le descellement aseptique reste probablement la complication chirurgicale tardive de PTH la plus fréquente, la fragilisation du tissu osseux étant un facteur de risque important (type ostéoporose). Ce déplacement de prothèse peut s’associer à des complications liées au couple de frottement, indissociables de l’usure de la prothèse PTH dont la durée de vie est limitée. La libération de particules métalliques semble favoriser une inflammation chronique du tissu osseux, qui va perdre en densité et devenir moins solide. Selon les cas, la reprise de prothèse peut porter sur un simple renforcement du tissu péri-prothétique (greffe osseuse, ciment) ou un remplacement total dans les cas les plus avancés.
Deux autres complications mécaniques peuvent aussi se rencontrer, tout en étant plus rares :
- La fracture péri-prothétique PTH se rencontre généralement après un choc violent sur le fémur ;
- La luxation de prothèse PTH semble favorisée par le sexe (plus fréquemment chez les femmes), le surpoids, la manque de renforcement musculaire ou plus rarement la technique chirurgicale (voie d’abord postérieure, malposition ou déplacement du cotyle).
Si les complications tardives de prothèse totale de la hanche (PTH) restent toujours possibles, un chirurgien orthopédique spécialiste de la hanche sait toutefois les prendre en charge. Le choix des matériaux (métalliques ou céramiques), de la technique chirurgicale et de la rééducation de la hanche (explication des mouvements interdits avec la prothèse PTH) sont adaptés à chaque patient devant avoir une opération de la hanche, afin d’atténuer au mieux le risque de complications.