Dans l’immense majorité des cas, la pose d’une prothèse de genou constitue l’ultime mode de prise en charge de l’arthrose de cette articulation (gonarthrose), lorsque des mesures conservatives n’empêchent ni la douleur ni une gêne fonctionnelle handicapante. Bien que le rapport risques / bénéfices soit le plus souvent favorable, puisque l’arthrose est une affection évolutive qui progresse de manière continue, il convient néanmoins de renseigner les patients sur les éventuels inconvénients d’un tel traitement.
Prothèse de genou : risques et complications potentielles
La perspective de devoir subir une intervention chirurgicale est source de stress chez de nombreux patients et la pose d’une prothèse de genou ne fait pas exception, d’autant plus quand elle doit avoir lieu sous anesthésie générale. Ce n’est cependant pas systématique, une anesthésie loco-régionale (péridurale) étant possible dans certains cas.
Par ailleurs, même si le taux de complications est minime, l’intervention induit des risques, comme tout autre acte chirurgical. Cependant, les complications les plus fréquentes sont aussi les plus bénignes, bien prises en charge de façon générale. Elles incluent notamment la formation d’hématomes post-opératoires, des problèmes de cicatrisation ou encore des infections superficielles.
Plus graves, les phlébites, les infections profondes, les lésions nerveuses ou ligamentaires sont extrêmement rares, de même que le rejet de la prothèse, sa rupture ou son descellement, phénomène observé dans seulement 5% des cas sur 15 ans.
Prothèse de genou : quels inconvénients potentiels après l’intervention ?
La possibilité de douleurs post-opératoires fait souvent partie des inquiétudes exprimées par les candidats à la pose d’une prothèse de genou. Elles sont cependant bien prises en charge par le traitement antalgique prescrit, de toute façon temporaires et souvent bien moindres que celles que la gonarthrose causait et qui n’auraient fait qu’augmenter au fil du temps.
Par ailleurs, les contraintes liées à la phase de récupération post-opératoire doivent aussi être soulignées. Pendant au moins 1 mois, parfois 2, la marche doit se faire à l’aide de cannes et, au cours de cette période, certains gestes simples de la vie quotidienne deviennent plus compliqués ou, pour certains, doivent même être complètement évités.
Cependant, grâce à la rééducation, phase décisive pour la qualité du résultat final du traitement, les progrès sont constants et observables par le patient, ce qui est source de motivation. Généralement, il redevient possible de conduire au bout de 5 à 6 semaines et les activités physiques redémarrent environ au bout de 3 mois, d’abord légères (natation, vélo), puis un peu plus soutenues.
Le patient doit cependant accepter que la pratique des sports autorisés par le praticien se fasse à une intensité réduite par rapport à la période préopératoire. Enfin, pour protéger la prothèse de l’usure ou d’un déplacement éventuel, certains gestes sont définitivement interdits, notamment ceux qui impliquent de forcer sur l’articulation, port de charges lourdes et impulsions notamment.
Enfin, si la durée de vie d’une prothèse de genou est d’environ 20 ans, un suivi régulier est cependant nécessaire. Mis à part la première année, il n’est cependant pas trop contraignant et se résume généralement à une visite de contrôle tous les 5 ans.