Prothèse de genou sous anesthésie locale ou générale ?

par | 24 février 2025

Cette actualité appartient aux catégories suivantes : Genou | Prothèse du genou

Le fait d’avoir à être anesthésié est parfois un facteur de stress chez les patients candidats à la pose d’une prothèse de genou. Néanmoins, bien qu’il ne s’agisse pas d’un acte anodin, les techniques ont énormément évolué et les risques sont très faibles. Par ailleurs, les médecins anesthésistes-réanimateurs s’entourent de toutes les précautions nécessaires pour assurer la sécurité du patient ainsi que son confort per et post-opératoire au moment de choisir le mode d’anesthésie.

 

Les différents types d’anesthésie pour la pose d’une prothèse du genou

Deux solutions sont possibles pour réaliser l’anesthésie qui précède la pose d’une prothèse de genou. L’anesthésie générale a pour principe de mettre puis de maintenir le patient dans un état proche du sommeil. Cela se fait par injection intraveineuse de médicaments. Le sujet est totalement inconscient et doit être intubé pour permettre sa respiration artificielle.

L’autre solution envisageable est de pratiquer une anesthésie loco-régionale pour n’endormir que la partie basse du corps, sur laquelle se déroule l’opération. Le principe est alors de « bloquer » les nerfs de cette région, en injectant le produit nécessaire à leur proximité.

Cela peut se faire de deux manières différentes. La première est l’injection péridurale, réalisée à la jonction de deux des vertèbres lombaires, entre les ligaments vertébraux et l’enveloppe nerveuse du canal rachidien.

Plus fréquemment, c’est néanmoins une rachi-anesthésie (anesthésie spinale) qui est pratiquée. Il s’agit d’une technique proche de la précédente, mais plus profonde, pour laquelle le produit est injecté directement dans le liquide céphalo-rachidien, au contact de la moelle et des racines nerveuses. Dans les deux cas, le patient reste conscient, peut même se détendre en écoutant de la musique, et ne ressent aucun des gestes effectués par le chirurgien.

 

Les critères de choix de l’anesthésie

Bien sûr, au moment de choisir le mode d’anesthésie, le patient doit être entendu. Par exemple, certains ne souhaitent pas rester conscients pendant l’intervention. Néanmoins, d’autres facteurs entrent aussi en compte et doivent être considérés au cours de la visite chez l’anesthésiste.

Elle est systématique et revêt un caractère obligatoire du point de vue de la législation (décret n° 94-1 050 du 5 décembre 1994). D’autre part, elle permet l’établissement d’un climat de confiance et constitue aussi pour le patient l’occasion de poser toutes les questions qu’il a en tête (risques, gestion de la douleur post-opératoire, hospitalisation etc.).

Par ailleurs, l’objectif de ce rendez-vous est aussi de faire le point sur les caractéristiques médicales du sujet (antécédents, maladies…) qui pourraient avoir une influence sur la prise en charge, la nature des médicaments d’anesthésie ou la nécessité d’une surveillance particulière. Par exemple, chez un patient asthmatique ou présentant une insuffisance cardiaque, l’avis d’un spécialiste est nécessaire, quitte à reporter le traitement de quelques jours.

C’est sur la base de ces différents éléments que l’anesthésiste propose alors au patient le mode d’anesthésie qui lui semble le plus adapté. Le candidat au traitement doit alors donner son consentement.

De façon générale, pour la pose d’une prothèse de genou, la préférence est donnée à l’anesthésie loco-régionale, car elle n’est faite que d’un seul côté et permet une récupération plus rapide dans la période post-opératoire. Si le patient le souhaite, il est possible de le faire légèrement sommeiller au cours de l’intervention sans pour autant pratiquer une anesthésie générale.

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