La pose d’une prothèse de genou, totale ou partielle, est souvent réalisée pour prendre en charge l’arthrose de cette articulation quand des mesures conservatives ne sont plus suffisantes pour cela. Après l’intervention, la rééducation démarre dans les 24 heures et s’étend sur une période qui varie de 2 à 4 mois. Il s’agit d’une étape essentielle pour le retour à une vie normale et ses résultats sont largement influencés par la motivation du patient, aspect psychologique souvent sous-estimé.
Prothèse de genou : une reprise de la marche immédiate
Que ce soit une prothèse totale du genou (PTG) ou une prothèse unicompartimentale (PUC) qui ait été mise en place, le patient effectue ses premiers pas le jour même ou le lendemain de l’intervention. Cela se fait sous le contrôle d’un kinésithérapeute qui explique comment utiliser les cannes nécessaires à la marche les 2 premiers mois, les gestes à éviter et les exercices à réaliser au domicile, entre les séances de rééducation.
Cette mobilisation précoce de l’articulation est un facteur clé, et ce sur différents plans. En premier lieu, elle est essentielle pour maintenir la fonction musculaire et la mobilité articulaire. Elle trouve aussi un intérêt psychologique : ces premiers pas post-opératoires sont source de motivation.
Rééducation après pose d’une prothèse de genou
Au-delà de la reprise rapide de la marche évoquée plus haut, la rééducation proprement dite débute classiquement 3 jours après l’intervention, dans un centre spécialisé ou à domicile avec un kinésithérapeute, puis en cabinet lorsque le patient devient plus autonome.
Les premiers temps, la rééducation a pour objectif de récupérer une marche normale. Une grande majorité de patients sont capables de marcher sans cannes 30 jours après l’intervention, de manière fluide au bout de 2 mois. Cette première phase de la rééducation s’attache aussi à retrouver une bonne mobilité articulaire : le patient doit pouvoir étendre en priorité et ensuite plier le genou efficacement, sans douleur. Idéalement, le but est d’atteindre un angle de 0o en extension et de 120o en flexion, amplitude articulaire compatible avec une vie active.
Ensuite, le but de la rééducation est de restaurer la force musculaire de l’articulation. Pour cela, le kinésithérapeute va « réveiller » et faire travailler le muscle quadriceps qui est rattaché à la rotule et est le plus puissant du corps. Enfin, la dernière étape de rééducation consiste à travailler la proprioception, c’est-à-dire la sensation que le patient a de son genou, pour qu’il retrouve un bon équilibre instinctif et prenne de nouveau confiance.
Au total, après la pose d’une prothèse de genou, totale ou partielle, la rééducation s’étend sur une période dont la durée varie de 2 à 4 mois. Il s’agit d’une étape essentielle pour le retour vers une vie normale. Bien qu’il s’agisse d’un aspect parfois sous-estimé, c’est en grande partie la motivation du patient qui va déterminer le résultat final du traitement après rééducation.