La douleur induite par la coxarthrose n’est pas d’intensité constante. Le patient traverse des crises d’arthrose de la hanche au cours desquelles il souffre davantage. Elles peuvent durer de quelques jours à quelques semaines. Leur prise en charge inclut la mise au repos de l’articulation et un traitement médicamenteux.
Arthrose de la hanche : qu’est-ce que c’est ?
La hanche, ou articulation coxo-fémorale, est la zone où se fait la jonction entre le haut du fémur et le bassin. Plus précisément, à ce niveau, la tête du fémur s’insère dans une cavité du bassin : le cotyle, aussi appelé « acetabulum ».
Pour permettre les mouvements de ces deux os l’un par rapport à l’autre, de manière fluide et sans frottements directs, les surfaces articulaires sont recouvertes de cartilage. On parle de « coxarthrose » quand il se désagrège.
Dans environ 90% des cas, cette évolution est due au vieillissement. Plus rarement, c’est une nécrose de la tête du fémur qui est en cause, parce que l’apport sanguin à l’os est insuffisant. Enfin, il existe d’autres causes possibles, en particulier une fracture osseuse passée ou bien une malformation de l’articulation (dysplasie).
Douleur induite par la coxarthrose et poussées inflammatoires
En plus d’une perte progressive de mobilité articulaire et donc de difficultés croissantes de locomotion, la coxarthrose se caractérise surtout par de la douleur.
Selon les patients, elle est ressentie sur le côté de la hanche, au niveau de la zone inguinale ou bien dans la fesse, irradiant parfois même jusqu’au genou. Elle est généralement augmentée lorsque le sujet produit un effort, par exemple quand il marche ou emprunte un escalier. Par ailleurs, calmée par le repos, elle n’est généralement pas ressentie la nuit, sauf dans les cas de coxarthrose très avancés.
D’autre part, l’intensité de la douleur induite par la coxarthrose n’est pas constante : le patient traverse des crises d’arthrose de la hanche au cours desquelles il souffre davantage. Elles peuvent durer de quelques jours à quelques semaines, déclenchées par des facteurs de nature variable : effort, posture inadaptée, humidité etc.
Pour comprendre l’origine physiologique de ces crises douloureuses, il faut d’abord préciser que, en réalité, l’arthrose n’est pas uniquement une pathologie liée au cartilage. D’autres tissus de l’articulation sont mis en jeu. Ils incluent la membrane synoviale, qui tapisse l’intérieur de la capsule articulaire et est en charge de produire le liquide synovial qui lubrifie le cartilage.
Schématiquement, le processus est alors le suivant. Les débris cartilagineux accumulés dans la cavité articulaire déclenchent une inflammation locale de la membrane synoviale. Elle y répond en libérant des molécules particulières (« médiateurs inflammatoires ») dans le liquide synovial. En réaction, les chondrocytes, des cellules du cartilage, se mettent à produire en excès certaines enzymes (« métalloprotéases »), qui vont accentuer la dégradation de la matrice cartilagineuse.
Bref, un cercle vicieux s’installe. Le repos est la meilleure manière de le rompre, même si, hors crise, la pratique régulière d’une activité physique est recommandée en cas d’arthrose de la hanche. Le recours temporaire à une canne est aussi conseillé, ainsi que le port de semelles orthopédiques pour amortir les impacts de la marche. L’application de poches de glace peut aussi contribuer à diminuer la douleur.
Enfin, bien entendu, il convient de consulter au plus vite en cas de poussée inflammatoire, afin de se faire prescrire un traitement anti-douleur approprié. Selon les cas, il peut s’agir de paracétamol, d’anti-inflammatoires non stéroïdiens ou encore d’injections intra-articulaires de corticoïdes.
