L’arthrose du genou atteint une large population adulte et représente une cause majeure de handicap à la marche. Quand les traitements médicaux et la rééducation n’apportent plus de soulagement, la chirurgie peut être une solution. L’intervention consiste le plus souvent à poser une prothèse totale ou partielle de genou. Comme pour toute chirurgie orthopédique, l’intervention expose les patients à certaines complications, parfois bénignes, mais parfois graves, qu’il convient de connaître et d’anticiper.
Complications fréquentes et bénignes après l’opération de la gonarthrose
Les complications les plus courantes sont généralement limitées et se contrôlent sans difficulté majeure. Ainsi, un hématome peut apparaître à la suite de l’opération. Il se manifeste par un gonflement douloureux lié à l’accumulation de sang autour de l’articulation. Dans la majorité des cas, il se résorbe spontanément, mais un lavage chirurgical devient nécessaire si son volume augmente.
Par ailleurs, des problèmes de cicatrisation peuvent survenir. Ils se traduisent par un retard de fermeture de la plaie ou une infection superficielle. Ces situations, bien suivies par l’équipe médicale, répondent habituellement aux soins locaux et aux antibiotiques adaptés.
Enfin, la raideur du genou constitue une autre complication connue. Elle entraîne une limitation des amplitudes de flexion ou d’extension. La rééducation précoce et active représente ici un moyen essentiel de prévention.
Complications graves, mais rares de l’opération de la gonarthrose
Certaines complications sont plus sérieuses, bien qu’elles restent peu fréquentes. L’infection profonde, par exemple, touche environ 1 à 2 % des patients opérés. Elle peut nécessiter une seconde chirurgie, voire le remplacement complet de la prothèse.
De même, la formation de caillots dans les veines (phlébite) expose au risque d’embolie pulmonaire si un fragment migre vers les poumons. Pour cette raison, une anticoagulation adaptée et un lever précoce sont systématiquement prescrits.
Il existe aussi un risque de lésion ligamentaire ou nerveuse au moment de la pose de la prothèse. Ces atteintes peuvent provoquer douleurs, faiblesse musculaire ou déficit sensitif. Dans des cas plus rares encore, une fracture du fémur, du tibia ou de la rotule peut se produire pendant l’intervention, imposant alors une fixation complémentaire.
L’algodystrophie, syndrome douloureux chronique accompagné de raideur tenace, reste exceptionnelle, mais peut rallonger considérablement la rééducation. Enfin, la rupture tendineuse, notamment celle du tendon rotulien, survient rarement, mais requiert une chirurgie supplémentaire.
Complications liées à la prothèse du genou après une gonarthrose
Au fil du temps, la prothèse peut présenter un descellement ou une rupture mécanique. Ce qui entraîne douleurs et instabilité du genou, nécessitant une réintervention. De manière encore plus rare, une réaction allergique aux matériaux de la prothèse est décrite. Elle impose alors le remplacement de l’implant.
Prévention et pronostic après l’opération de la gonarthrose
La prévention repose sur plusieurs mesures, lesquelles sont d’abord du ressort de l’équipe chirurgicale, avec des protocoles stricts d’asepsie, une surveillance post-opératoire attentive et rééducation adaptée. Grâce à ces dispositifs, la majorité des complications graves demeurent rares. En parallèle, les bénéfices attendus sont significatifs, avec une amélioration nette de la mobilité, une réduction importante de la douleur et une reprise progressive de l’activité physique.
Conclusion
En définitive, si l’opération de la gonarthrose comporte différents risques, la prise en charge dans un centre spécialisé et l’application des protocoles de prévention permettent de réduire leur fréquence et leur impact.
