La prothèse totale de hanche (PTH) bilatérale correspond à la mise en place de deux implants, un sur chaque articulation coxo-fémorale. Elle s’adresse à des patients qui présentent une arthrose avancée ou des lésions dégénératives qui concernent les deux hanches. C’est la solution la plus optimale quand les soins conservateurs ne procurent plus d’amélioration.
Quels sont les patients concernés par une PTH bilatérale ?
La décision d’intervenir dépend de l’importance de la douleur et des limitations de la mobilité observées. Ainsi, dans les cas où les deux articulations sont atteintes, deux possibilités existent : traiter les hanches séparément ou réaliser une chirurgie unique.
Quelles différences entre les deux types de traitements ?
- Le traitement des hanches séparément limite la durée anesthésique, mais allonge le parcours global.
- Avec une seule chirurgie sur les deux hanches en même temps, le chirurgien concentre l’effort opératoire sur une période plus courte, mais cela demande un état général satisfaisant.
Le chirurgien orthopédique prend sa décision après le bilan préopératoire selon les capacités du patient à supporter l’une ou l’autre des interventions.
Quels sont les risques liés à cette prothèse de hanche ?
Comme pour une PTH unilatérale, plusieurs complications éventuelles, mais qui restent contenues, doivent être anticipées :
- Infection
- Luxation
- Phlébite
- Embolie pulmonaire
- Fracture péri-prothétique
- Usure du matériel
En effet, l’intervention bilatérale accroît le risque thrombo-embolique en raison de la durée opératoire et de la double atteinte articulaire. Il arrive aussi que des différences de longueur des membres soient constatées ou qu’une atteinte nerveuse se manifeste, même si ces problématiques restent exceptionnelles.
La chirurgie simultanée entraîne par ailleurs une perte sanguine qui est, de fait, plus importante, ce qui justifie un suivi postopératoire renforcé.
Comment se passe la rééducation après une PTH bilatérale ?
La qualité musculaire préexistante et l’état général influencent directement la récupération. Si bien que, dès les premiers jours, le chirurgien encourage la marche avec appui partiel, grâce à des béquilles.
Vient ensuite une période d’un à trois mois, marquée par la maîtrise de la douleur, le réentraînement à la marche, le travail de l’équilibre et le renforcement musculaire.
Pour retrouver une hanche stable et indolore, il faut dès lors compter de trois à quatre mois.
En parallèle, pour limiter le risque de luxation, certaines postures doivent être évitées, en particulier les rotations excessives et les extensions forcées.
Quels bénéfices en attendre ?
Quand toutes les conditions médicales sont réunies, la PTH bilatérale améliore véritablement la mobilité quotidienne. Ce qui se traduit par une disparition de la douleur chronique et le retour d’une marche fluide.
Les différentes études sur le sujet mettent aussi en avant des bénéfices annexes importants :
- Un sommeil plus réparateur
- Une meilleure autonomie pour sortir et être libre de ses mouvements
- La reprise normale des activités sociales et professionnelles
Conclusion
Certes, la PTH bilatérale reste une opération de la hanche lourde, mais c’est le meilleur moyen d’améliorer l’état des patients présentant une arthrose bilatérale sévère. Par ailleurs, la mise en balance des risques et des bénéfices, associée à une prise en charge postopératoire adaptée, permettent de faire un choix éclairé sur la pertinence ou non d’une telle intervention.







